Un cri qui enfle et qui étouffe.
Besoin de le laisser sortir, besoin de l'expulser.
On retient trop, on prend sur soi, et on en crève.
Alors tous : les ombrageux, les je m'en foutistes, les donneurs de leçons, ceux aux yeux desquels je ne trouverai jamais grâce, ceux qui ne m'aimeront jamais et me le font toujours sentir, c'est qui m'aimeraient si j'étais autre, ceux qui me méprisent, ceux qui me vouent aux gémonies, ceux qui souhaitent du mal à mes enfants, ceux qui font des promesses qu'ils ne tiennent jamais, ceux qui m'angoissent, ceux qui rient de moi dans mon dos, ceux qui me trouvent trop ceci et pas assez cela, ceux que je dérange, ceux que j'emmerde, ceux qui voudraient me voir crevée, ceux qui me rendent malade, ceux qui m'entravent et me renvoient à ma propre impuissance, ceux qui gâchent tout, ceux qui reprennent après avoir donné, ceux qui volent, ceux qui trompent, ceux qui mentent, ceux qui piétinent mes plus beaux rêves et abusent de ma naïveté...
Allez tous vous faire foutre ! Que mon nom soit rayé de vos carnets d'adresses, de vos mémoires ! Que je sois comme morte à vos yeux ! Et que la joie que l'idée de mon trépas vous procurera sache vous rendre meilleurs, sache vous décourager de reproduire tout ça envers d'autres.
Personne ne mérite autant de fois le chiffre 5. Le chiffre de la lettre "Haine".